Les trois héros du rythme :

Le Tempo, la Pulsation et le rythme !

 

 

Cher élève,

Je vous entends souvent dire que vous n’avez pas de rythme. Et pour certains…c’est pas vrai. Pour la plupart même. Pour les autres, c’est qu’il se mélange les pinceaux ! (Ou les cordes plutôt que les pinceaux !). Moi je dis toujours que le rythme, c’est trois choses : la pulsation, le tempo, et le rythme (et oui, on mélange tout dans le mot rythme alors qu’il est une partie des trois).

Voilà la trinité rythmique de la musique. La trilogie de l’aventure des boum boum. La bon, la brute et le truands du temps qui passe. Commençons par le plus simple.

 

Le Tempo

 

Le Tempo, c’est la vitesse. Plus il est élevé, plus ça va vite. Moins il est élevé, plus ça va doucement. C’est facile ? Oui. Il y a un piège ? Non.

Ah si, du coup on s’en fout du tempo !!!! Ok c’est chouette de jouer vite, mais si vous ne « sentez » pas le rythme, vous devenez dur à écouter ! Donc il faut ralentir, mais pas que. Des fois jouer trop doucement est plus dur que de jouer vite.

J’ai remarqué que chacun avait une vitesse intérieur. Un tempo qui vient naturellement et qui nous aide à exprimer une musique. Alors oui, c’est handicapant car si on ralentis/accélère ce rythme on se sent moins bien, mais il faut l’accepter, c’est en nous ! Une fois une musique maitrisée à notre tempo, il sera facile à changer ! Très facile même !

Le tempo s’écris en BPM (battement par minute). Le tempo qu’on retrouve le plus est 120bpm. 120 battements par minutes, ça fais 2 battement par secondes ! En dessous de ce tempo, on a l’impression que le temps est ralenti, les musiques sont donc plus immersives, douces, mélancoliques. Et au dessus, ça s’excite, et ça nous donne envie de bouger, de nous stimuler, de vivre plus intensément.

Vous pouvez vous entraîner à trouver les tempos des chansons à l’oreille et en vérifiant avec une apple métronome. Mais concrètement ça sert pas à grand chose. (Je vous aurez prévenu)

La Pulsation

 

Là, ça se complique un peu. Car d’un point de vue musical, la pulsation peut-être définis comme le mouvement créé par un battement régulier dans le temps. (Ahum). C’est compliqué ? Oui. Mais il suffit de mettre la main dans le creux de son coup pour comprendre.

Si vous écoutez votre coeur, vous comprenez immédiatement. Voilà une pulsation ! C’est (normalement !) régulier. Il suffit donc de créer un mouvement régulier pour une pulsation. Taper dans ses mains par exemple, ou marcher c’est régulier. Ce mouvement, il est présent dans CHAQUE musique, même si on ne l’entends pas. C’est ce qui permet à des milliers de personne, comme par magie, de taper ensemble lors d’un concert. De taper « en rythme ». La pulsation commence dès le début de la musique, et si vous la ressentez, jamais vous ne vous serez perdus. Certains l’exprime en tapant du pied, en remuant la tête, et les bons musiciens peuvent s’arrêter n’importe quand pendant une musique, aller chercher un coca et revenir, ils seront toujours dedans. Car la pulsation continue jusqu’à la fin du morceau. Et toujours la même.

Votre coeur, encore lui, si vous l’écoutez il est régulier et ne change jamais de tempo brutalement. Même quand on se met à courir, il y a une petite courbe, ça s’emballe, avant de trouver une nouvelle pulsation équilibré. Et en musique c’est pareil, c’est très rare qu’une musique « accélère » ou « ralentisse ». En tout cas quand ça arrive, les gens n’aiment pas car ils n’ont pas l’habitude de ressentir ces changements de vitesse.

En musique on est encore plus fort et on invente des pulsations dans la pulsation, les temps forts par exemple, et on découpe la musique en mesure sur la pulsation. Mais pour ceux que ça intéresse on en parlera ensemble, en cours !

Le Rythme

 

Après avoir compris ce qu’est la pulsation, le rythme devient plus facile à appréhender. Car une fois qu’on a un mouvement régulier, la pulsation, et une vitesse, le tempo, il faut créer des choses. Car faire boum boum à la suite et à la même vitesse, c’est vite naze. Donc cette pulsation, ces notes régulières de base, on va s’amuser dessus : on va jouer deux fois plus vite, deux fois moins vite. On va faire des silences, on va jouer en « contre-temps » de la pulsation. On va mettre 5 notes entre deux coups et 2 entre les deux coups suivants. C’est ça les croches, les noires, les blanches, mais pour ceux que ça intéresse on en parlera ensemble, en cours !

Voilà pour ce petit (long) point rythmique. Concrètement il n’y a pas grand chose, il manque des choses pour progresser rythmiquement, mais ces notions aident à ressentir le pourquoi de la musique. Moi personne ne me les a expliqué quand j’ai commencé et j’ai longtemps tout mélangé !

 

 

Allez, en cadeau après tout ce blabla, une vidéo où deux génies enchaînent 25 chansons à la même vitesse et à la même pulsation. Fort !